L’HISTOIRE DES EGLISES
Bibliographie

Jean George, (historien) "Les églises de France"
George et Guérin-Boutaud
Abbé Nanglard (vicaire général)
Jean François Comte (historien)
Pierre Dubourg-Noves (historien) "Société archéologique et historique de la Charente"
Pascal Baudouin (passionné d'histoire) http://pascal.baudouin.pagesperso-orange.fr 

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EGLISE SAINT BARTHELEMY DE RAIX
 
Notre église Saint Barthélemy a gardé quasiment intactes ses formes originelles, à l’exception de la sacristie (difficile à dater compte-tenu de l'absence de presbytère avant 1750 et après 1794) et du mur de façade, modifié en sa partie supérieure. Elle nous rapporte donc très fidèlement ce qu’elle était à ses débuts, sans doute à la fin du XIIe siècle.  L’affirmation de cette date est motivée par plusieurs observations : les murs sont de gros appareil, il existe une voûte en forme d’arcs brisés de même que la porte d’entrée.
Elle fut classée monument historique le 22 juillet 1913
Du haut de son clocher, se discernent favorablement villages et vallées des alentours.
Cette position constituait un véritable observatoire destiné aux guetteurs des temps troublés du moyen âge, notamment pendant la guerre de cent ans.                                
L'église jouxte le château. Des lumières, des signaux lumineux placés dans le clocher, la transformaient en véritable phare des terres. Outre son rôle de repère (telle une lanterne des morts), elle pouvait servir à émettre des signaux vers l’ensemble des villages environnants : Villefagnan, la Faye, Courcôme. De plan classique, cet édifice comprend une nef terminée en chevet par une abside contenant le chœur. Un petit croisillon (le seul ayant d'ailleurs existé) est adjoint à cette nef en sa face sud. Certainement érigé en chapelle annexe réservée aux seigneurs, ce croisillon est avantageusement pourvu d'une absidiole orientée vers l'est. Par arrêté préfectoral de la Charente en date du 6 février 2004,
“le tabernacle à ailes à un degré et autel à gradins, en bois, de la fin du XVIIIe ou début du XIXe siècle, situé dans la chapelle sud”de l’église Saint-Barthélemy de Raix, est inscrit sur l’inventaire supplémentaire à la liste des objets mobiliers classés parmi les monuments historiques pour le département de la Charente. Le clocher, couvert de tuiles rouges "canal ou tige de botte" surplombe le chœur. Il est éclairé de six fenêtres surmontées d’arcs de plein cintre. Une seule cloche est présente aujourd’hui, placée en partie nord. Cependant, ce clocher semble conçu pour en accueillir une seconde. L'accès se fait par un magnifique escalier circulaire, en pierre de taille, collé au mur nord. La porte d’accès à cet escalier se situe à l’intérieur de l’église, côté nord, à environ trois mètres du sol. La nef, surmontée d’une voûte en arcs brisés, est composée de trois travées marquées d’arcs doubleaux et de colonnes. La voûte repose sur un cordon rectangulaire. Elle est couverte de lauzes de calcaire dur. Le même matériau recouvre l’escalier du clocher, le chœur et l’absidiole du croisillon sud.  Une large arcade à doubles rouleaux (trois du côté sud), sur deux colonnes, précède l’abside sous cul de four (chœur
), laquelle est désaxée vers le nord par rapport à la nef. Ce décalage des deux axes longitudinaux se remarque particulièrement au niveau de l’arc intermédiaire. Il est aisé de le constater en comparant la partie droite de l’arcade avec celle de gauche, cette dernière plus large d’environ vingt centimètres. De plus, il existe le même décalage sous la voûte et à l’intérieur du clocher dont les fenêtres, est et ouest, sont décalées vers le nord.

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EGLISE SAINT MARTIN DU CLOCHER
 
L'église Saint-Martin daterait du XIe mais il n'en reste aucune trace. Elle a été élevée au XIIe et remaniée souvent. Sa cloche porte la date de 1693. Cette cloche classée au titre objet monument historique depuis le 30 octobre 1944, porte l'inscription : « SIT NOMEN. DOMINI BENEDICTUM. JE SUIS POUR ST. MARTIN DU CLOCHER. 1693 B+S ». Le 18 mars 1794 (28 ventôse an II) fut condamné à mort par le tribunal criminel de la Vienne et exécuté le même jour, Paris, curé de Saint-Martin du Clocher.  Après la Révolution la paroisse est rattachée d'une commune à l'autre. Elle est réunifiée en 1853. Un tableau d'Aemélie Xphtin (1859) représentant saint Martin à cheval et coupant son manteau pour le partager avec un pauvre est accroché sur le retable du XVIIe ou XVIIIe siècle. L'église a fait l'objet de réparations en 1883.                                                                              .                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             On dit Martin naître d'un père militaire soit en 316 ou 336  en Pannonie - la Hongrie, bien qu' élevé en Italie à Pavie. Saint Martin devient soldat romain. Un tableau le représente en cet état à Amiens, où il partage son manteau avec un pauvre. Il vient en Gaule en 360 auprès de saint Hilaire de Poitiers. C'est à Ligugé qu'il fonde le premier monastère de Gaule. Puis il est élu évêque de Tours en 371. Il meurt en 397 à Candes, à la jonction de la Vienne et de la Loire. Plus de 500 lieux portent son nom en France et près de 4000 églises lui sont consacrées. En France, en 1997, 246 communes Saint-Martin... étaient recensées.
Le cimetière jouxte l'église en son sud. Il ne fut pas déplacé car il y avait peu de maisons à proximité vraisemblablement. La sacristie a été construite de moellons et modillons en réemploi. Des fenêtres percées tardivement dans les murs de la nef sur lesquels s'appuient de petits contreforts. La nef se termine par une abside circulaire de gros appareil vraisemblablement coiffée en cul de four. Deux pans droits coupés relient l'abside à la nef. Le clocher-mur coiffe la façade. Cloche de 1693. Des modillons ont été scellés en réemploi dans le mur de la sacristie. La porte est voûtée en plein cintre et apposée à la porte primitive. Elle fait partie d'un ensemble plaqué sur la façade composé de deux contreforts et d'une niche qui abrite une statue de la Vierge. En matériau de réemploi comme l'attestent la corniche. Une date, 1776, est gravée sur la clé du cintre et semble correspondre à un travail de restauration financé sur ses fonds propres par le curé de la paroisse Jean-René de Paris. A noter que ce curé a été condamné pour ne pas avoir prêté serment par les tribunaux de la Vienne et exécuté. 


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EGLISE SAINT MARTIN DE SALLES DE VILLEFAGNAN
 
La paroisse était une vicairie perpétuelle, avec Lonne pour annexe.   Le vicaire perpétuel était à la nomination de l'abbé de Nanteuil-en-Vallée (portion congrue de 300 livres). L'église Saint-Martin, était dans l'ancien diocèse de Poitiers, archiprêtré de Ruffec.
Ce sanctuaire était commun à la paroisse et au prieuré voisin, qui dépendait de l'abbaye de Nanteuil.
Ce prieuré occupé par un prieur et deux religieux était d'un revenu de 500 livres.
Il a beaucoup souffert et fait l'objet d'une belle restauration par le club MARPEN.
Longtemps, l'église Saint-Martin est restée sans toiture. Mais elle a été réparée à partir de 1840.   Ses voûtes ont été remontées en briques, telles qu'elles étaient. Sur la façade ouvre la porte à deux rouleaux reposant sur deux colonnes. Un pignon simple la surmonte.  Des contreforts droits appuient les murs latéraux. Ils sont obliques, à l'Est, sur les angles du chevet et du bas-côté. Des modillons figurent en réemploi dans le mur de la façade.
La nef compte trois travées, séparées par des pilastres, qui sont en place sur le mur nord. Sur ce côté, l'édifice se continue par les restes d'une sorte de faux carré, retraité, avec arcade aveugle, que recouvrait un berceau, comme la nef. Il précède un chœur rectangulaire, plus étroit, surmonté au XVe siècle d'une voûte d'ogives.
A cette époque, un bas-côté, voûté aussi d'ogives pénétrant leurs supports, fut ajouté au Sud, de la longueur de la nef et du faux carré. Il a quatre travées, communiquant avec la nef par quatre arcades brisées, portées par trois grosses colonnes.
Des fenêtres sont percées dans les travées du bas-côté, au Sud et à l'Est, et sur les mêmes côtés du chœur.
La commune de Salles-de-Villefagnan a fait refaire dernièrement la toiture de son église en forme de coque de bateau inversée.


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EGLISE SAINT SULPICE DE RUFFEC
 
Cette église Saint Sulpice est une église romane pauvre où tout respire l’économie, de petite taille elle forme un simple rectangle aux murs nus sans aucunes divisions, sans contreforts et sans pilastre à l’intérieur, elle est éclairée par de petites fenêtres très étroites. Une petite porte en hauteur, destinée au personnel de l’église permet l’accès à la cloche. Le sol est dallé de larges pierres dont quelques-unes sont tombales  avec des inscriptions. Le bénitier est en pierre sans décoration  posé sur une colonne également de pierre.
La façade sans ornement  est surmontée d’un petit clocher arcade de style roman, possédant une seule cloche. Un auvent devait couvrir la porte d’entrée, il devait consister en une simple toiture en bois recouverte de tuiles. Les bois reposaient du côté du mur Ouest sur une série de corbeaux comme en témoigne les pierres en crochets sur les murs.
De nombreuses réparations ont été nécessaires depuis 1826, Un arbre avait poussé dans le milieu de la nef endommageant la toiture. En 1844 il est devenu urgent de faire de grosses réparations à la toiture de l’église qui menace de s’effondrer Monsieur le Maire expose qu’il y a sur une terre communale un vieil ormeau qui dépéri journellement il demande donc l’autorisation de le vendre aux enchères publiques afin d’en utiliser le produit pour les réparations de l’église. Ce dernier est donc vendu le 21 juillet 1844 avec l’accord de Monsieur le Préfet.
De grosses réparations sont effectuées en 1983 pour réhabiliter l’édifice. La voûte refaite complètement d’une charpente en bois recouverte de tuiles.
L’autel a été reconstruit à l’aide d’une grosse pierre plate.
Cette église du XIéme siècle est inscrite  monument historique depuis 1950


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EGLISE SAINT GEORGES

Aujourd’hui église paroissiale, dédiée à Saint Georges, dans un petit village qui en a pris son nom, c’était jadis un prieuré-cure relevant de l’abbaye de Saint-Séverin qui dépendait du diocèse de Poitiers. Elle comporte deux parties bien distinctes : une nef, salle rectangulaire dont l’origine remonte au XIème siècle. Son mur Sud en partie remonté anciennement, a conservé de cette première église une petite fenêtre caractéristique, dont le cintre, creusé dans un linteau échancré, est entouré de faux claveaux gravés. Le mur Nord, bâti ou repris à une période un peu moins ancienne, est éclairé par trois meurtrières cintrées, séparées par des contreforts minces terminés en pyramidion. Ils ont été plus tard détruits, mais on en voit des vestiges reconnaissables. Ce mur porte intérieurement, au voisinage du transept, une arcade aveugle sans décor. La façade nue n’est percée que d’une porte rectangulaire, sous un linteau soutenu par des corbeaux, disposition sévère dont il n’est pas assuré qu’elle soit d’origine.  Au centre du transept s’élance un haut clocher carré roman, ou de tradition romane, à une seule baie cintrée par face sous un pyramidion d’ardoise.  A l’intérieur, un grand arc plein cintre sur dosserets ouvre sur un transept et un chœur du commencement du XIIème siècle. Ce transept, d’un plan original, comporte une première travée barlongue courte sous berceau en plein cintre, encadrée de part et d’autre par une petite travée carrée de collatéraux sous un demi-berceau orienté vers l’Est, qu’éclaire une étroite fenêtre au milieu des gouttereaux Nord et Sud. Deux piles carrées, cantonnées d’une colonne engagée à chapiteaux nus sur chaque face, séparent cette première travée d’une deuxième, de plan carré, couverte d’une coupole sur pendentifs, qui s’insèrent sans gauchir dans les angles à double rouleau des grands arcs. De chaque côté, la travée des collatéraux est couverte de courts berceaux dont les doubleaux sont reçus par des colonnes engagées sur dosserets. Chacune de ces travées se termine à l’Est par une absidiole, tandis que le chœur, lui aussi couvert d’un berceau, est séparé par un léger ressaut de l’abside, légèrement plus étroite et voutée en cul-de-four. La sévérité et l’élégance de cette architecture de proportions réduites, s’apparentent à celles d’autres églises romanes rurales du Ruffecois, en beau calcaire dur, sans décor dont les chapiteaux nus sont ornés aux angles d’un décor de boules.
La nef est couverte d’un plafond plat qui a remplacé l’ancien lambris. Le rétablissement des couvertures en lauzes, lors de la restauration récente de l’édifice, souligne son caractère à la fois rustique et racé. Mais on se demande pourquoi on a recouvert en tuiles les seules absidioles… 
la sauvegarde de l’Art français a participé à la restauration extérieure de l’église.

 
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EGLISE SAINT ANTOINE DE CHENON
  
Cette modeste église de l’ancien diocèse de Poitiers était peut-être à l’origine une chapelle castrale, étant donnée la proximité du château. Son plan était un simple rectangle qui fut élargie à la fin du moyen-âge par l’adjonction d’une vaste chapelle méridionale doublant la surface de la nef.
De l’édifice initial, il ne subsiste que le mur méridional et le chevet droit, tandis que la façade occidentale, surmontée d’un petit clocher arcade a été fortement remaniée comme la réfection d’un nouveau campanile en 1882. Un autel qui a été consacré en 1880 par Mgr SEBAUX et le second de même en pierre, Sainte Vierge et Chemin de croix en 1878 par l’Aumônier du lycée. La cloche vers 1840. Un presbytère logeable aurait été aliéné 
Les guerres de religions sont probablement la cause des mutilations qui ont entrainé d’importantes campagnes de restauration au XIXème siècle. C’est à ces campagnes que l’on peut également attribuer les voûtes remontées en brique et le « balet » cet auvent si caractéristique des pays charentais qui précède la façade.
A l’intérieur juste à côté de l’entrée on peut voir un bénitier en pierre dont le socle est orné de fleurs de lys et dont la cuve présente quatre blasons identiques. Cette pièce peut remonter au XVème siècle
Le château qui appartenait à la famille DEXMIER depuis le milieu du XVème siècle était un fief de la baronnie de Verteuil. Le bâtiment se développe en forme de L. l’aile principale est flanquée de deux grosses tours à l’Est, dont l’une a été arasée. Une tourelle d’escalier polygonale s’appuie contre la façade occidentale, ce qui est un trait caractéristique des constructions nobles de la fin du moyen-âge, à une époque où le caractère militaire s’estompe pour laisser une place plus grande au confort. 

 
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EGLISE SAINT PIERRE DE POURSAC
 
De l’ancien diocèse de Poitiers et ayant dépendu de l’Abbaye de Nanteuil en Vallée. Cette église de la fin du XIIéme siècle et restaurée de 1884 à 1901 dessine une croix latine. Les premières mentions écrites connues datent de la fin du XIIIe siècle (Portac en 1280 et Beati petri de Porciaco en 1293).
Sa nef de deux travées est voutée en brique ; le mur nord porte une colonne tronquée ; dans celui du sud, deux arcades ont été ouvertes, reposant sur une grosse colonne et donnant accès dans une chapelle du XVéme siècle de deux travées et de même longueur que la nef ; des fenêtres brisées l’éclaire au sud ; un doubleau et des voûtes d’ogives pénétrant leurs colonnettes de support les recouvrent. Elle communique aussi avec le croisillon sud. Le carré du transept, sous berceau brisée, avec passage pour les cloches, est encadré par quatre grands arcs en plein cintre, à un rouleau, sauf à l’Ouest, où il y en a deux, portés par des pilastres. Les croisillons sont couverts d’un berceau plein cintre. Une fenêtre est percée dans les murs de fond ; une absidiole sous le cul-de-four, percée d’une baie, ouvre sur le bras Sud et une chapelle carrée couverte d’un berceau brisée sur le bras Nord. Le cœur a une fenêtre au Nord, deux au Sud et une porte ; il est séparé de l’abside semi-circulaire, sous le cul-de-four et a trois baies par un arc en plein cintre, à deux rouleaux, reposant sur des pilastres. Toutes les voûtes partent d’un cordon mouluré. L’enfeu du XIIème siècle à l’intérieur du croisillon Sud, nettoyé au début du XXéme siècle est inscrit sur l’inventaire des Monuments Historiques le 26 avril 1938
Sur la façade ouvre la porte à trois voussures sans colonnes ; des consoles à crochets portent la charpente d’un porche, de même largeur que la nef et la chapelle du XVéme siècle ; le pignon reconstruit, est souligné par un cordon en quart de rond ; deux larges contreforts sont montés aux extrémités.
La cloche est refondue en 1758 par le nommé BARAUD de Mouton
Par le Concordat de 1801, l’Archiprêtré de Ruffec est rattaché au diocèse d’Angoulême, dont dépend depuis lors la paroisse de Poursac
 

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EGLISE SAINT ANDRE DE RUFFEC

Le point de départ de cette construction est 1111 sur une durée de 40 ans pour le premier édifice puis la construction d’un prieuré daté de 1215. Entièrement détruite pendant la guerre de cent ans elle fut reconstruite de 1415 à 1444.
La façade romane très structurée, se présente comme un mur à pignon, délimitée par 4 colonnes coiffées de petits cônes de pierre dominant une partie presque carrée. Les deux colonnes intérieures relient le rez-de-chaussée au fronton divisant la composition architecturale en trois ensembles
Le rez-de-chaussée comporte un portail de plein cintre de grande dimension, composée de trois voussures romanes avec un décor de monstres orientalisants alternant avec des rinceaux de feuillage. Il est flanqué de deux arcades aveugles.
L’arcature nord, à gauche du portail central, conserve un tympan historié. Il représente un personnage barbu, allongé sur un lit de bois droit. De larges plis recouvrent l’ensemble. La tête de grande dimension, repose sur un oreiller. Les traits semblent révéler un sentiment tragique. Un personnage debout tient un linge, interprété comme une aile d’ange. Au pied du lit figure une représentation animale.
L’arcature sud possédait-elle aussi un tympan historié ? ceci est peu probable. Ce tympan a-t-il disparu lors de l’incendie qui a en grande partie détruit l’édifice ?
L’étage comporte un seul registre avec une corniche décorée d’un rinceau de feuillages et une suite de métopes séparant des modillons, couronnant douze arcatures. Un collège de onze Apôtres devait y figurer avec, la Vierge occupant ainsi les douze arcades plutôt étroites. Au sud ne subsiste qu’un seul Apôtre qui doit être Saint-André.  La partie nord est occupée par cinq Apôtres décapités.
Le fronton est le point focal où tous les regards convergent. La façade évènement raconte au peuple chrétien à majorité analphabète le miracle de l’Ascension. Sous un petit arc en cintre, le Christ debout dans une mandorle ou gloire en amande, les mains ouvertes en signe d’acceptation, s’élève entre deux anges.
Par opposition à la façade, l’intérieur de l’édifice est purement gothique car l’édifice détruit par un incendie a été reconstruit au début du XVème siècle. Lors de cette reconstruction deux volontés évidentes apparaissent :
·       Agrandir l’édifice en élargissant les bas-côtés et en incluant des  chapelles.
·       Faire entrer la lumière en choisissant un chevet plat à l’Est avec de grandes verrières
L’église se présente aujourd’hui comme un vaste édifice rectangulaire à trois nefs log de 53 mètres et large de vingt au niveau du transept. La nef est divisée en trois vaisseaux : nef centrale et bas-côtés et constituée de cinq travées s’achevant par un chevet plat.                La voûte de la nef est sur croisée d’ogives quadripartites.
Le vaisseau central repose sur des piles à fût cruciforme et moulures prismatiques, exemptes de chapiteaux. La nef centrale est plus élevée que les bas-côtés. La partie sud de l’édifice ayant été plus élargie, c’est dans cette partie que sont situées les chapelles latérales. Le mur nord qui ne possède qu’une chapelle est soutenu par des contreforts extérieurs. Le transept, peu saillant, est prolongé au nord par un clocher desservi par un escalier en vis de 1504.         Le cœur auquel on accède par cinq marches, est divisé par quatre piliers.                               Le sol est dallé de larges pierres dont quelques-unes sont tombales  avec des inscriptions pour la plupart à peine lisibles.
Un ensemble de dix-neuf vitraux éclaire l’église. Certains datant du XIXème représentant des personnages bibliques ou bien des Saints. La verrière de la vie de la Vierge est assez exceptionnelle par son traitement de la couleur ainsi que sa découpe en six vitraux narratifs. Les verrières du chevet de création contemporaine  sont l’œuvre de VIVIAN  OEL sculpteur, maitre verrier et ancienne élève de SALVATOR   DALIAR.   VIVIAN  OEL se voit confier la restauration des vitraux de l’église SAINT  ANDRE le 14 septembre 1972. Cette verrière constitue une réponse contemporaine au programme de l’Ascension qui orne la façade. Les couleurs de jaune et doré, rouge et vert amande contrastent avec le bleu transparent qui exalte la tête du Christ.  Ce vitrail diffuse une lumière qui contraste avec le dépouillement architectural de l’édifice.  
 

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EGLISE SAINT HILAIRE DE COUTURE

L’église, commune au prieuré et à la paroisse, fut donnée en 1907, à l’abbaye de Charroux ; peu après elle passa à l’abbaye de Nanteuil-en-Vallée.
La nef, sans supports intérieurs ni contreforts n’a jamais été voûtée, elle était à l’origine couverte d’un plafond en bois aux angles arrondis.
Deux fenêtres l’éclairent au Sud ; au Nord elle communique avec une chapelle non voûtée dont les angles sont épaulés par des contreforts obliques.
Elle est suivie d’un chœur rectangulaire plus étroit éclairé au Sud et à l’Est par une fenêtre et dont les murs sont renforcés par des contreforts.
Le chœur est voûté en berceau et surmonté d’un clocher carré.
La façade est divisée verticalement par quatre contreforts : deux aux extrémités, arrêtés sous un cordon, deux encadrant la porte et montant sur le pignon.
La porte en plein cintre, avec tympan échancré, est à deux voussures, encadrée d’un cordon et portée par deux colonnettes.
Au dessus ouvre une fenêtre à deux larges rouleaux entourés d’un cordon et retombant sur des colonnettes ; les tailloirs de celles-ci sont prolongés par un bandeau à modillons sculptés.
Sur le chevet, le clocher carré très élevé, est renforcé sur chaque face, par deux contreforts plats qui ne montent environ qu’à six mètres de hauteur.
Au dessus le mur est nu jusqu’à un cordon soulignant l’étage où s’ouvre sur chaque face, une haute baie plein cintre, dont l’arc à deux rouleaux dépasse le cordon marquant le dernier étage et est encadré de deux baies plus petites.
Un toit à quatre pans le surmonte.
La nef peut remonter à la fin du XI° siècle, mais la façade et le chœur avec son clocher sont du dernier quart du XII°.
Cette église a perdu deux clochettes en février 1795.
Elle a conservé une cloche refondue en 1647 et bénite par le curé du lieu. Voici son inscription «  Sanctvs Hilarivs de Covtvre. Petrvs de Lestig, prievr, parin, fils de Jean Lasticq, escvier, sr du Roullet, de damoiselle Gabrielle de Massacré. MargeriteAlbert, marine, fille de Ian Albert, sr du Collombier, et de Mathurine Bouchier. 1647 » 
Aujourd’hui, il existe une cloche placée dans un beffroi en bois :
o        Diamètre 675mm
o        Poids estimé à 180 kg
o        Texte des inscriptions :
Datant de 1620, j’ai été refondue en 1920 et bénite par Mr Jean Guy Vicaire Général assisté de Mr Ulysse Comat curé, Mr Florestin Clerfeuille Maire de Couture.
J’ai eu pour parrain Mr le Marquis René Desmiers de Chenon et pour marraine Mme Marie Louise Perrin de Couture.
Je me nomme Jeanne d’Arc Victoire.
G.L. Bollée fondeur de cloches à Orléans.
Cette cloche est dotée d’un mouton en bois pivotant sur paliers bronze.

 

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EGLISE SAINT PIERRE DE CHENOMMET

Eglise du XIIeme siècle, aurait été érigée sous l’autorité de l’Abbaye de CELLEFROUIN et fut jusqu’à la dissolution de la paroisse en 1803, le siège d’un prieuré. Elle a comme beaucoup d’églises subit le poids des années et un manque d’entretien jusqu’à la fin du 19ème siècle. Le Saint patron fut SAINT JEAN jusqu’au début du 18ème siècle pour devenir SAINT PIERRE pendant ce siècle et retrouver son patronyme au cours de la révolution (1634 acte de naissance de Nicolas DURAND immigré au Canada et registres paroissiaux.                           La cuve baptismale du 12ème ou 13ème siècle est taillée dans un bloc de pierre sur lequel figure des scènes de martyres. SAINT JEAN BATISTE patron de la paroisse occupe trois faces du petit monument. Un soldat tire le saint d’une tour et le décapite, une femme tend un plat pour recevoir le chef de la victime et sur le côté opposé on ne voit qu’une tête de mort. Sur deux des angles figure SAINT PIERRE crucifié la tête en bas et SAINT ANDRE garroté sur la croix.
Le sol comporte quelques dalles dans le cœur, mais surtout une grande quantité de rosaces dans le pavage du sol en cœur de demoiselle qui laisse supposer une importante communauté religieuse à une époque où l’église se trouvait sur un des chemins de SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE conduisant de NANTEUIL EN VALLEE vers LICHERES.
Sur les piliers de la maison qui jouxte la place de l’église se trouvent des acrotères (étoile du berger) indiquant aux pèlerins la voie à suivre.
La voûte de la nef en lattes de bois plâtrées date de 1872 où l’ensemble fut enduit de plâtre escamotant ainsi une partie des murs aux pierres calcinées. Dans la chapelle attenante, un vitrail à l’effigie de SAINT JEAN vient d’être crée pour remplacer une vieille vitre.
A l’extérieur, le mauvais état de la maçonnerie a contraint la municipalité, en 1999 à faire crépir certaines parties des murs et aussi de renforcer le clocher pour éviter que l’édifice ne se disjointe comme cela a dû se faire dans un temps inconnu comme le montre les traces de reconstruction de la face ouest de ce clocher.
La cloche actuelle fut fondue en 1812 par P. MUTEL et porte les inscriptions suivantes :     
EN  L’HONNEUR  DE  SAINT JEAN DE CHENOMMET PARAIN DE CLERFEUILLE ADJOINT MARRAINE   M.L. DEBORD   F. DAIRET  CHARPENTIER   SYLVESTRE  MUNIER M. LEAU CURE EN 1812 P. MUTEL M’A FAIT.                                                                                                       
A une certaine époque, un auvent devait couvrir la porte d’entrée ainsi que le côté nord comme en témoigne les pierres en crochet sur les murs
Le cimetière occupait l’emplacement actuel du monument aux morts et la croix Hosannière rénovée fut déplacée devant la petite porte de l’église La grosse maison au bout de la place a 
été construite sur l’emplacement du presbytère, vendu comme bien national en 1793 .

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